Pour résoudre ces crises, nous avons un rôle à jouer ; il sera plus fort encore au lendemain des élections régionales. Argumenter du bipartisme, du clivage; tout cela, c’est déjà dépassé. La politique s’enlise dans un système archaïque de partis qui ne répond plus à l’évolution de notre société. Les élites ont la responsabilité urgente d’en prendre sérieusement conscience et de changer de logiciel politique.
La classe politique dans son ensemble doit impérativement se remettre en cause !
Un vrai renouvellement est vital pour sortir de l’impuissance publique et de la rupture entre les élites et le peuple. Le système politique actuel ne va pas pouvoir durer. L’organisation politique des partis politiques devra, elle-aussi, bouger. Les Régionales sont le signal de la lourde tâche qui nous incombe avant 2017.
Aux résultats du 1er tour, certains disent : « Bien fait ! Les politiques n’ont que ce qu’ils méritent ! »
Seulement, ce ne seront pas les politiques qui subiront les dommages collatéraux des résultats des urnes si le FN est majoritaire. Ce seront les électeurs. Peut-être même ceux-là qui souffrent déjà d’une situation économique de grande précarité.
Le projet de société de l’Extrême-droite est mortifère, socialement, économiquement, culturellement. Il faut le marteler ; plus encore dans notre nouvelle région qui est la plus transfrontalière de France.
La capacité à rassembler la Droite et le Centre a montré ses limites; elle n’a pas laissé place au renouvellement. Nous en avons fait les frais. Nous en tirons les enseignements.
Mais l’heure n’est pas à la polémique, l’heure est à « faire société », au-delà des slogans et des phrases toutes faites.
En région ACAL/ALCA, le programme présenté par Philippe Richert (LR) a été co-construit avec les centristes et des citoyens engagés. Il est donc le nôtre.
Il doit devenir celui de tous ceux qui n’ont pas su choisir lors du 1er tour, de tous ceux qui ont voulu sanctionner le gouvernement au travers d’un enjeu local, de ceux qui ont voté à Gauche.
Jean Pierre Masseret, président sortant PS du Conseil régional de Lorraine a toujours indiqué qu’il irait jusqu’au bout de son engagement comptant sur le report des voix des Verts et du Front de Gauche et les voix de son propre camp.
Ce n’est plus le cas. Un grand nombre de ses colistiers désapprouvent sa démarche.
D’un côté, son maintien est « entendable » si l’on considère une certaine noblesse de vue démocratique.
C’est son choix. Mais le risque est trop grand ; ce n’est pas un choix de raison, ce n’est pas un choix de résistance.
C’est le choix de l’isolement. Il ne représentera pas les citoyens, il le sait. Dans tous les cas de figure, c’est un suicide politique et son bilan au sein de la région Lorraine ne joue pas en sa faveur.
Cette pseudo décision démocratique arrive bien trop confusément pour être louée aux anges ; elle conduit à une situation ubuesque dans laquelle les électeurs sont de plus en plus déboussolés et commencent sérieusement à en avoir marre de cette campagne.
Le 14 décembre, nous aurons tous à redonner à la politique ses titres de noblesse.
Je déplore les logiques d’appareil et les manœuvres politiciennes.
Je ne suis pas favorable aux consignes de vote et aux injonctions. Chacun doit engager sa responsabilité en toute bonne conscience.
« Je préfère la conscience à la consigne ».
Le 13 décembre, je vote pour la liste conduite par Philippe Richert.
Danièle NOËL
Présidente MoDem 54
Le 11/12/2015